Plume de Naturalistes a la chance de pouvoir compter sur le talent de nombreux dessinateurs, peintres, sculpteurs, photographes animaliers. Ils mettent à disposition des images pour illustrer les pages de la revue et ce site Internet. Leur sens du partage désintéressé fait d’eux des collaborateurs de cette aventure collégiale !
Si vous souhaitez contribuer : revue-plume@outlook.com
Merci à : Stéphane Augros ; David Aupermann ; Loïc Bellion ; Pascal Bellion ; Frédéric Chiche ; Jean-François Cornuet ; Christian Couartou ; Céline Cox-Brunet ; Jérémy Dechartre ; Eric Desmet ; Jean-François Desmet ; Thierry Disca ; Pascal Duboc ; Ondine Filippi-Codaccioni ; Alain Freytet ; Philippe Geniez ; Pascal Giosa ; Sarah Grimaud ; Michel Jay ; Laurent Joubert ; Marie Le Roux ; Typhaine Lyon ; Jean-Pierre Malafosse ; Christian Maliverney ; Brigitte Mauret ; Angélique Moreau ; Vincent Nicolas ; Jean-Baptiste Pons ; Aurélia Pourriau ; Michel Rauch ; Charlotte Rybakowski ; Vincent Rufray ; Erwan Thépaut ; Marc Tisseau, Rémi Tréabol, Morgane Wauthier, Lenna Winterton.
JACQUES PERINO
Naturaliste et sculpteur
Jacques Perino, contributeur à la vie de la revue Plume, est aussi sculpteur.
Retrouvez des images de ses œuvres sur le site
https://www.instagram.com/jacques.perino/
MICHEL JAY
Naturaliste et artiste
La vie professionnelle de Michel Jay, consacrée aux auxiliaires des cultures, s’est doublée d’une production artistique remarquable. Dessinateur, peintre, sculpteur et graveur sur bois, Michel expose régulièrement ses œuvres dans des festivals.
Son procédé de gravure sur bois est directement inspiré de celui de Robert Hainard, qu’il a connu : une succession de planches gravées en bas-relief, chacune représentant une couleur, l’ensemble composant peu à peu une image complète (voir les flamants à gauche) de plusieurs tons (jusqu’à 13). La courte vidéo ci-dessous illustre les différentes étapes d’impression d’une gravure de sternes caspiennes.
Ses sculptures sur bois (noyer, merisier…) sont disponibles sous forme de bronzes remarquablement coulés et patinés.
Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter l’artiste : michel-jay@wanadoo.fr
Michel Jay ; étapes de la gravure « Sternes caspiennes. Matin calme »
LES ACROBATIES AERIENNES DU GRAND CORBEAU.
Jean-François Cornuet a coutume de nous émerveiller avec ses vidéos, notamment ses images au ralenti d’oiseaux en vol. Cette fois, ce sont des grands corbeaux qui sont la vedette, avec des acrobaties aériennes qui émerveillent par leur grâce et leur manœuvrabilité, et laissent imaginer la richesse des codes sociaux au sein de cette espèce.
HOMMAGE AU MARTINET NOIR.
Le 7 juin 2020 a été célébrée, pour la deuxième année, la Journée mondiale des martinets.
En organisant cet événement, Martinets sans frontières espère braquer les projecteurs sur ces oiseaux et attirer l’attention des médias, du grand public, des associations de protection de la nature, des autorités et des professionnels du bâtiment.
Pour cette occasion, Jean-François Cornuet, auteur de deux articles sur cette espèce dans la revue Plume de naturalistes (dont il est acteur au sein de l’équipe éditoriale), a participé en mettant en ligne un montage vidéo à vocation esthétique.
Voici ce montage intitulé Tribute to the Common Swift. C’est une magnifique invitation à la rêverie.
Lenteur hivernale ; trois minutes 46 secondes de bonheur naturaliste en images.
Une œuvre d’art involontaire en forme d’énigme à résoudre !
L’expression artistique est parfois inconsciente de la part de son auteur ; c’est l’angle de vue du spectateur qui lui donne tout son sens.
Christian Couartou, naturaliste dessinateur et photographe collaborateur de Plume de Naturalistes, nous a fait part en images de découvertes successives qui émoustillent plusieurs formes de séduction de nos sens : la curiosité perplexe face à un phénomène insolite, un résultat esthétique, une origine et une causalité mystérieuses.
Tout commence un jour de visite dans une ferme de la région de Châlus dans le sud-ouest de la Haute-Vienne. A l’abri dans une grange, une voiture est garée depuis suffisamment longtemps pour être recouverte d’une pellicule de poussière de farine destinée aux bétail. Sur le pare-brise, des traces (de 5 à 10 mm de largeur) aux contours sinueux multiples en forme de dents de scie circulaire forment un réseau plus ou moins dense à la trajectoire aléatoire (Photos 1 et 2). Aucun humain – si tant est que quelqu’un ait le talent et la patience de produire cette œuvre ! ne peut en être l’auteur vu le contexte. Si l’origine est biologique – ce qui semble le plus plausible – alors il doit s’agir d’un animal volant car à certains endroits les traces s’arrêtent – ou commencent – brusquement sans possibilité d’aller et retour : l’hypothèse d’un mollusque venu consommer la farine, également contredite par l’absence de mucus, a donc du « plomb dans l’aile » ; pourtant tout concorde : le détail des traces, des cheminements, et la preuve que limaces et escargots laissent des traces identiques sur des plaques garnies d’un film de mousses ou d’algues.
Des coulures en dessous des traînées peuvent faire penser à un liquide qui se serait échappé de la trajectoire sinueuse. Un insecte volant pourrait-il en être l’auteur ? Lequel ? Dans quel but ?… Sur la photo 1 des empreintes en haut à droite témoignent qu’un chat est venu visiter la scène, sans doute en l’absence de l’auteur des traces mystérieuses, puisqu’il ne s’est pas aventuré plus loin.
Quelques temps après, une autre scène similaire a été découverte, toujours par Christian Couartou, dans le même secteur, sur la porte métallique d’une stabulation. Cette fois les traces sont de tailles diverses (Photo 3), certaines ont un contour nettement festonné comme une foliole de fougère femelle (Photo 4) ; on devine des vagues traces de part et d’autre de la « sinusoïde ». L’hypothèse de mollusques venus brouter les micro mousses, algues et lichens reste ici la plus plausible.
Mais que faire des traces qui semblent arriver de nulle part ou s’évaporer brusquement, comme pourrait le faire un animal volant ? Comment une limace peut-elle circuler sur un film farineux sans laisser aucune traînée visible de son passage ? Plusieurs naturalistes ont cogité jusqu’aux frontières de la migraine sur cette énigme, en faisant diversion de leur ignorance par la conclusion suivante : « en tous cas, c’est une forme d’art qui mérite le détour » !
Alors si vous êtes plus malin, si vous avez déjà rencontré ce phénomène en identifiant son auteur ou si vous avez une hypothèse cohérente, envoyez vos suggestions à la revue !